Cles de l'Entraînement d'Hypoxie Intermittente
NOTE :
Compte tenu de l'apparition sur différents sites de contenus similaires à ceux développés sur cette page, nous tenons à préciser pour mémoire que cette page a été publiée sur ce site en 2007 avec de légères modifications les années suivantes. Le contenu (texte et la plupart des graphiques) est original et propriété de Biolaster® et logiquement il est aussi basé sur différents articles publiés dans des revues scientifiques, tous référencés.
Les expectatives initiales quant à l'influence positive des instances en altitude sur l'amélioration du rendement physique au niveau de la mer, se sont relativement dissipées, ce qui a provoqué ces dernières années une évolution des propositions d'entraînement hypoxique. De la phase initiale dans laquelle se réalisaient des instances en altitude réelle, donc ce qui suppose une hypoxie continue (vivre et s'entraîner en altitude), on est passé à la proposition réalisée en 1997 par Levine et Stray-Gundersen, de vivre en altitude et s'entraîner au niveau de la mer (Live higt-training low, LHTH), ce qui a permis d'introduire le concept d'hypoxie intermittente. L'hypoxie intermittente suppose pourtant le fait de dormir dans une situation d'hypoxie (naturelle ouartificielle), ou la réalisation d'hypoxie intermittente pendant des périodes de temps très courtes bien qu'à une altitude simulée car pour certains auteurs, le plus bénéfique n'est pas seulement le temps d'hypoxie mais les phases de changement entre hypoxie et normoxie, puisque l'alternance suppose une stimulation en plus. En soutenant cette théorie de stimulation en alternance, nous avons trouvé une étude publiée par Balestra et col dans le journal of Applied Physiology 2006 intitulé Serum erythropoietin levels in healthy humans after a short period of normobaric and hyperbaric oxygen breathing: the normobaric oxygen paradox
, où le passage d'hyperoxie normobarique à normaxie suppose une stimulation pour la production d'érythropoïétine, ce qui laisse penser que la stimulation n'est pas exclusivement l'hypoxie en termes absolus, mais que la diminution relative de la concentration d'oxygène stimule aussi la production d'EPO. C'est-à-dire que la chaîne d'effets dérivée de ce que nous pouvons nommer stimulation hypoxique (HIF et toutes les réactions en cascade postérieures) n'est pas liée en exclusivité à des baisses de concentration d'oxygène ou hypoxie (par exemple, la respiration d'air hypoxique avec une concentration d'oxygène de 12%), mais il se produit aussi une stimulation du même signe en diminuant la concentration d'oxygène de l'air inspiré (par exemple en passant d'un air hyperoxique de 100% à un air normoxique avec une concentration d'oxygène de 21%). Cette évolution sur l'exposé de l'entraînement hypoxique (la réalisation d'hypoxie intermittente) et les difficultés que suppose sa réalisation dans un milieu naturel (déplacements continus entre moyenne/haute altitude, basse altitude ou niveau de la mer) c'est ce qui a permis un grand développement des systèmes d'hypoxie artificielle, entre lesquels se trouvent les produits que nous commercialisons chez Biolaster.
Bien que ces derniers temps la réalisation d'hypoxie intermittente a prouvé une effectivité face au rendement au niveau de la mer, supérieur à d?autres méthodes d'entraînement hypoxique (comme les instances en altitude) du au fait que de cette façon la stimulation d?entraînement physique à un niveau adapté soit maintenue, on se rend compte qu'il existe une grande variabilité de résultats entre différentes personnes soumises au même type d'entraînement hypoxique ou d'instance en altitude. C'est ce qui a donné lieu à l'étude des réponses individuelles à l'hypoxie, établissant le concept de Répondeurs ou Non Répondeurs par Chapman et col en 1998.
Pour réaliser le graphique ci-joint, correspondants aux études déjà citées, nous avons pris les données de l'évolution des concentrations d'érythropoïétine (EPO) avec l'altitude sur un ensemble divisé en 2 groupes en fonction de leur réponse.
Tout au long de cette page, nous allons donner une série de clés, qui sont importantes à nos yeux, à l'heure de l'entraînement hypoxique et que sa non exécution pourrait expliquer au moins en partie, le manque de réponse positive du point de vue du rendement physique à la stimulation hypoxique.
Concepts Initiaux
L'organisme humain a une grande capacité d'adaptation, étant capable de modifier son activité et fonctions face à des changements qui se produisent dans le milieu interne, qui peuvent avoir leur origine ou être influencés par des changements dans le milieu externe. Cette capacité d'adaptation est à la base des modifications qui donnent lieu à l'amélioration du rendement physique avec l'entraînement.
L'entraînement physique provoque une série de modifications du milieu interne, et l'adaptation de l'organisme donne lieu à l'amélioration de sa réponse face à la même stimulation, qui finalement n'est autre que ce que nous connaissons comme le phénomène de la surcompensation.
De la même façon, l'organisme humain qui a un fonctionnement basiquement aérobique, est habitué à "travailler" dans des conditions standards quant aux concentrations d'oxygène de l'air, concentrations d'oxygène dans le sang,... étant très sensible face à toute variation dans ce sens. Face à tout changement, une série de mécanismes d'adaptation se produisent, qui essaient de neutraliser les différences initiales.
NOTE: Compte tenu de l'apparition sur différents sites de contenus similaires à ceux qui sont développés sur cette page, nous tenons à préciser pour mémoire que cette page a été publiée sur ce site en 2007 avec de légères modifications les années suivantes. Le contenu est original et propriété de Biolaster® et logiquement il est aussi basé sur différents articles publiés dans des revues scientifiques, tous référencés.
Face à un changement dans le milieu interne, comme l'est une diminution de l'apport en oxygène aux tissus, soit par une diminution du contenu en oxygène de l'air que nous respirons, soit par des problèmes de respiratoires qui limitent le passage de l'air au niveau bronchial (maladie pulmonaire obstructive chronique, MPOC), l'adaptation de l'organisme est due à une augmentation du Facteur Inductible par l'Hypoxie (HIF) qui donne lieu à la stimulation de différentes hormones, protéines,... Entre elles l'érythropoïétine et dans le cas où l'augmentation de l'HIF se maintienne, à moyen/long terme, une augmentation du contenu de l'hémoglobine dans le sang se produire pour augmenter la capacité de transport d'oxygène et limiter d'une certaine façon les effets de l'insuffisance au niveau respiratoire.
De la même façon, au niveau capillaire, il existe une prolifération pour améliorer l'apport d'oxygène aux tissus et au niveau cellulaire, se produit également une amélioration des processus de formation d'énergie, ce qui améliore l'efficience énergétique.
C'est pourquoi l'adaptation à moyen à moyen/long terme de l'organisme face à l'hypoxie, ne se limite pas à une augmentation des paramètres sanguins, mais des changements à beaucoup de niveaux se produisent et tous sont destinés à l'amélioration de l'apport d'oxygène aux tissus, ainsi que son utilisation.
Logiquement, ces changements ne se produisent pas de façon aigue, mais ils demandent un temps plus ou moins long pour se stabiliser, et ce délai requis est variable pour les différents types d'adaptation. C'est ce qui se produit avec les habitants de villes qui se trouvent en altitude, dans lesquels après plusieurs générations qui sont nées ou qui ont vécu en altitude, nous voyons une augmentation du contenu d'hémoglobine, augmentation qui est proportionnelle au degré d'altitude de résidence. En prenant des données de différentes études publiées de paramètres hématologiques sur des populations andines, nous avons réalisé le graphique ci-joint, où s'observe l'augmentation de l'hématocrite avec l'altitude de résidence.
C'est pourquoi, pour que ces adaptations souhaitées puissent se produire et qu'elles donnent lieu à une amélioration du rendement physique, la stimulation hypoxique doit se maintenir tout au long du temps, et à l'identique de ce qui se passe avec les bases de l'entraînement physique, l'entraînement hypoxique doit remplir une série de principes, comme:
- Principe de l'Individualité, pour lequel la réponse à l'hypoxie n'est pas la même chez toutes les personnes, bien qu'elles soient soumises à la même stimulation. Suite à ces variations individuelles on parle de Répondeurs et Non Répondeurs à l'hypoxie.
- Utilisation des Indices de Charge, les plus fiables possible. Dans le but de connaître la charge hypoxique, nous devons utiliser des indices de volume et des indices d'intensité. Le bon choix de l'indice le plus adapté nous permettra de mieux connaître et donc de réguler, progresser, et récupérer au mieux l'entraînement hypoxique.
- Principe de Surcharge. Il faut surmonter un seuil de charge hypoxique pour stimuler l'organisme, sous lequel il n'y aura pratiquement aucune réponse.
- Principe d'Adaptation. Après une charge, l'organisme réagit face à la stimulation, en créant une adaptation dans le but que la même charge absolue soit chaque fois moins agressive pour l'organisme. Dans le cas où la charge hypoxique soit élevée, un temps de récupération (normoxie) est nécessaire, qui permette à l'organisme d'assimiler la charge précédente.
- Principe de Progressivité. Il doit exister une progressivité de la charge hypoxique, si on prétend obtenir une amélioration progressive. De la même façon dans le cas de l'entraînement physique, une charge hypoxique identique finit par ne plus être une stimulation suffisante pour l'organisme. Cette continuité et progressivité est ce qui donne lieu à l'amélioration de l'adaptation de l'organisme.